Le gouvernement chinois a arrêté une liste de 176 îles inhabitées destinées à être vendues à des acquéreurs chinois ou étrangers qui pourront y réaliser des projets industriels ou touristiques, a annoncé le Bureau maritime de Chine.

Cette administration a précisé sur son site internet que ces îles pourraient être exploitées dans des domaines aussi divers que le tourisme, l'industrie, la pêche, les transports ou les énergies renouvelables.

La question d'un éventuel développement immobilier n'a pas été tranchée, a rapporté mercredi le journal Xin Jingbao (Nouvelles de Pékin), qui précise que les acheteurs seront propriétaires de baux d'une durée de 50 ans.

La responsable du département de gestion des îles du Bureau maritime, Lü Caixia, a souhaité que les propriétaires de ces îles ne «les ferment pas» au public, selon le quotidien.

Mme Lü voudrait que ces endroits aujourd'hui inhabités deviennent «comme les Maldives, des îles ouvertes aux vacances et aux loisirs, une ressource dont tout le monde peut profiter».

Si plusieurs acquéreurs se portent candidats pour la même île, le territoire insulaire ira au plus offrant, toujours selon la responsable qui précise que les acheteurs devront déposer des dossiers qui seront examinés par des experts.

Les îles retenues se situent pour 60 d'entre elles dans la province méridionale du Guangdong, pour 50 dans celle du Fujian (sud-est) et pour 31 dans le Zhejiang (est), le reste étant réparti entre les autres provinces côtières, selon le Bureau maritime.

Il s'agit du premier groupe d'îles inhabitées mis en vente, selon le Xin Jingbao qui indique que la Chine compte près de 7.000 îles de plus de 500 mètres carrés et plus de 10.000 d'une surface inférieure à 500 mètres carrés.

Les îles faisant l'objet d'une dispute territoriale entre la Chine et ses voisins ainsi que celles relevant de zones écologiques protégées ne seront pas mises en vente.

La Chine compte un nombre croissant de milliardaires potentiellement capables de payer très cher le droit de posséder une île.