Le premier ministre japonais Naoto Kan a réitéré samedi son engagement à oeuvrer à une société sans énergie nucléaire, lors des commémorations du bombardement atomique d'Hiroshima, marquées cette année du sceau de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

«L'accident de grande ampleur, et qui se poursuit, a causé des fuites radioactives, déclenchant de graves inquiétudes au Japon, mais aussi dans le reste du monde», a déclaré M. Kan lors d'une cérémonie dans le Parc de la paix d'Hiroshima.

«Je réduirai la dépendance du Japon envers l'énergie nucléaire, avec pour objectif la création d'une société qui ne dépendra par de l'énergie nucléaire», a-t-il ajouté.

Suite au séisme et au tsunami dévastateurs qui ont déclenché le 11 mars la catastrophe de Fukushima, la pire au monde depuis celle de Tchernobyl en 1986, M. Kan avait fixé le 13 juillet cet objectif de sortie du nucléaire. Mais le premier ministre, qui atteint des pics d'impopularité, avait été très critiqué pour n'avoir fixé aucun calendrier ni donné de stratégie concrète.

«Nous ne devons jamais oublier la calamité nucléaire qui a attaqué Hiroshima il y a 66 ans. Nous ne devons jamais permettre qu'une chose pareille se reproduise», a encore dit M. Kan.

La bombe A larguée le 6 août 1945 par l'armée américaine sur Hiroshima a fait 140 000 morts, tués immédiatement par la chaleur ou le souffle de l'explosion, ou dans les mois qui ont suivi à cause des radiations. Une seconde bombe atomique lancée sur Nagasaki trois jours plus tard a fait près de 75 000 morts.