Des milliers de Chinois se sont violemment opposés à la police dans une ville du sud-ouest du pays, très irrités après que des gardes municipaux ont blessé une femme sur la voie publique, a rapporté vendredi la presse officielle.

La foule en colère, qui a endommagé et brûlé des véhicules, s'est rassemblée jeudi soir dans le comté de Qianxi de la province du Guizhou et les affrontements ont fait dix blessés dans les rangs des policiers, a précisé l'agence officielle Chine nouvelle.

Les manifestants ont bloqué les principales rues de la ville avec des camions, a indiqué la radio nationale chinoise sur son site internet.

Les émeutes ont éclaté après que des membres des forces de sécurité municipales ont blessé une femme dont ils tentaient de saisir sa bicyclette mal garée, a précisé Chine nouvelle.

Le mois dernier, dans cette même province, des faits similaires s'étaient déroulés après la mort d'un vendeur de rues.

Selon des internautes, ce vendeur ambulant unijambiste, qui transportait ses articles en poussant une simple charrette à bras, a été battu à mort par ces mêmes forces de sécurité municipales, fréquemment accusées d'abus de pouvoir par la population.

Ces soulèvements évoquent plusieurs récentes manifestations violentes en Chine, notamment dans la province méridionale du Guangdong où des dizaines de millions d'ouvriers migrants font tourner les usines de «l'atelier du monde» chinois.

À la mi-juin, des heurts ont opposé des centaines, voire des milliers de migrants à la police armée à Xintang, près de Canton, après une altercation entre un couple de vendeurs de rues originaire de la province du Sichuan et des policiers locaux.