Au moins 34 journalistes chinois ont été emprisonnés en 2011 au titre des lois «ambiguës» sur l'«incitation à la subversion» ou «révélation de secrets d'État», a annoncé dimanche l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW).

Dans son rapport annuel, HRW estime que «les restrictions de la censure restent une menace pour les journalistes dont les articles outrepassent les directives officielles».

Il cite notamment le cas de Qi Chonghuai, dont la condamnation en 2008 à 4 ans de prison pour «extorsion et chantage», après qu'il eut dénoncé la corruption du gouvernement de la province de Shandong (est), a été étendue à huit ans l'an dernier.

Les contrôles sur la presse chinoise, déjà très étroits habituellement, ont encore été renforcés l'an dernier avec la crainte du gouvernement de voir les soulèvements contre les régimes autoritaires du monde arabe faire tache d'huile en Chine.

En juillet, le service des enquêtes du quotidien économique Zhongguo Jingji Shibao (China Economic Times) avait été démantelé.

Et deux des journaux chinois parmi les plus populaires -le Beijing News et le Beijing Times- avaient vu leur direction décapitée et remplacée.

HRW a également dénoncé des actes de violence visant des journalistes.

En septembre, Li Xiang, un journaliste qui enquêtait sur un scandale d'huile frelatée fabriquée à partir de restes prélevés dans le caniveau, avait été assassiné à l'arme blanche.