Le plan des démocrates de la Chambre des représentants reste le même: tenir samedi soir ou dimanche matin un vote final sur la réforme du système de santé voulue par Barack Obama. Le nombre de votes nécessaires pour assurer l'adoption de cette réforme n'a pas changé non plus: 216.

Mais le suspense demeure entier quant à la réalisation de ce plan. Des complications de dernière heure pourraient en effet repousser à la semaine prochaine ce vote qui vise à approuver la réforme adoptée par le Sénat le 24 décembre tout en y apportant des modifications. Il s'agirait d'un contretemps fâcheux pour le président, qui souhaite promulguer le texte de loi du Sénat avant son départ pour l'Indonésie et l'Australie, prévu dimanche.

 

Le résultat du vote, s'il a lieu, est également incertain, car les démocrates n'ont pas encore atteint le seuil des 216 voix requises pour l'adoption de la réforme. Ils ont cependant reçu des nouvelles encourageantes hier.

Dans un premier temps, le représentant démocrate de gauche Dennis Kucinich a annoncé qu'il voterait en faveur de la réforme. Jusqu'à hier, il avait laissé entendre qu'il s'opposerait à la mesure, trop timide selon lui. «Ce n'est pas le projet de loi que je voulais soutenir», a déclaré le représentant de l'Ohio, en précisant qu'il avait changé d'avis «dans l'espoir que nous puissions évoluer vers une approche plus complète».

Un peu plus tard, le représentant du Michigan Dale Kilden a également fait connaître son intention de voter en faveur de la réforme. Il faisait partie d'une dizaine de démocrates antiavortement qui menaçaient de s'y opposer.

«Je suis convaincu que le texte du Sénat est conforme à l'amendement Hyde, qui stipule qu'aucun subside fédéral ne peut servir à payer les coûts d'un avortement», a-t-il dit.

Critiques républicaines

Pour la deuxième journée consécutive, les républicains ont critiqué la procédure législative que les démocrates de la Chambre pourraient utiliser pour faire passer la réforme. Il s'agirait d'organiser un vote sur les modifications à apporter au texte du Sénat sans avoir à voter sur le texte du Sénat lui-même. Cette procédure, appelée self-executing rule, a souvent été utilisée par les républicains, qui n'en jettent pas moins les hauts cris.

Cette controverse ne semble pas troubler le président Obama.

«Je ne passe pas beaucoup de temps à me faire du souci concernant les règles procédurales du Sénat ou de la Chambre», a-t-il dit hier lors d'une entrevue à Fox News. «Ce que je peux vous dire, c'est que le vote de la Chambre sera un vote pour la réforme du système de santé. Et si les gens votent oui, quelle que soit la procédure, ce sera un vote en faveur de la réforme du système de santé.»