Criblée de dettes et récemment piégée par un tabloïd, Sarah Ferguson, brebis galeuse de la famille royale, touche le fond de l'abîme.

Après avoir reconnu sa «faillite morale» à l'émission d'Oprah Winfrey en juin, Sarah Ferguson, ancienne belle-fille de la reine Élisabeth, est maintenant acculée à la banqueroute. La duchesse d'York, dont les dettes s'élèvent à au moins 2 millions de livres sterling, deviendrait le premier membre de la lignée des Windsor à déclarer faillite.

Les ennuis financiers de la rousse de 50 ans, divorcée du prince Andrew depuis 1996, inquiètent la reine Élisabeth, qui en aurait glissé un mot au premier ministre David Cameron, selon le Sunday Telegraph.

Un conseiller financier de la monarque est lui-même d'avis que la faillite est inévitable, toujours selon le journal dominical, qui a fait état de dettes de 5 millions.

Cependant, Fergie ne veut pas en entendre parler. Ses dettes personnelles ayant déjà été honorées, elle ne doit plus «que» 2 millions de livres sterling pour son entreprise, a expliqué son porte-parole au lendemain des révélations.

Pas une surprise

Ce nouveau chapitre embarrassant pour Sarah Ferguson n'est une surprise pour personne dans le royaume.

Au mois de mai dernier, la mère des princesses Eugénie et Béatrice a demandé 500 000£ à un homme d'affaires en échange de la bienveillance de son ex-mari. Le prince Andrew, avec qui elle est toujours en excellents termes, est ambassadeur du commerce britannique à l'étranger.

Or, l'homme d'affaires était en réalité un journaliste du tabloïd News of the World. Filmée à son insu, elle apparaît ivre et insistante sur la vidéo qui a été mise en ligne. «Si vous prenez soin de moi, il prendra soin de vous», dit-elle à propos du prince.

Elle s'est repentie de sa «stupidité» lors d'une entrevue avec Oprah Winfrey au mois de juin, pendant laquelle elle a dévoilé ses problèmes d'argent «substantiels». «Je crois qu'accumuler d'énormes dettes, ne pouvoir me maîtriser ni faire face à mes problèmes, voilà des questions que je dois régler», a-t-elle dit à la prêtresse des ondes américaines.

«Un peu idiote»

À l'opposé de la princesse Diana, Sarah Ferguson n'a jamais obtenu la faveur des sujets britanniques, encore moins celle de la famille royale. Son aventure amoureuse avec son conseiller financier en 1992, peu après sa séparation avec le second fils de la reine, lui avait attiré les foudres de l'opinion publique.

La rumeur veut qu'elle ait dû se contenter d'une rente annuelle de 15 000£ pour acheter la paix avec le palais de Buckingham. L'Américaine d'adoption, qui fut ambassadrice de Weight Watchers jusqu'en 2009, a refusé de confirmer cette somme à Oprah Winfrey.

Pour la première fois en près de deux décennies, un vent de sympathie souffle vers la duchesse. Les déboires de celle qui fut jadis le souffre-douleur de la presse britannique sont maintenant attribués à son étourderie.

«Elle n'est pas méchante ni particulièrement avare, seulement un peu idiote dans un milieu plus futé qui rit d'elle», écrit Libby Purves dans le Times.

Idiote ou pas, Sarah Ferguson pourra encore une fois compter sur la loyauté indestructible de son ex-mari. Le prince Andrew prépare un plan de sauvetage pour lui éviter la faillite, selon le Sunday Telegraph

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