Si Nicolas Sarzoky est fasciné par les Américains et leur pays, ceux-ci le lui rendent bien, à en juger par les câbles diplomatiques obtenus par WikiLeaks et révélés par le New York Times et Le Monde, entre autres.

Décrit comme un «iconoclaste» dans un câble, le Français fait l'objet de commentaires élogieux de la part de diplomates américains de l'ère Bush qui suivent son ascension avec enthousiasme. Après une rencontre en août 2005 au cours de laquelle Nicolas Sarkozy annonce son intention d'être candidat à la présidence en 2007 à l'ambassadeur américain à Paris, Craig Stapleton, celui-ci écrit: «Sarkozy a exprimé son admiration pour le président Bush... Il est viscéralement pro-américain... Il voit sa propre ascension comme une saga à l'américaine.»

Après son élection à l'Élysée, Sarkozy est décrit dans un câble comme le «président le plus pro-américain depuis la Seconde Guerre mondiale».

Tous les télégrammes américains portant sur Sarkozy ne sont cependant pas élogieux. Certains d'entre eux évoquent son «mauvais caractère» et son côté «frénétique», «impulsif» ou «autoritaire». «Personne ne peut dire non» au président, peut-on lire dans un câble.

Un télégramme diplomatique révèle par ailleurs que Sarkozy a confié à des responsables américains en 2006, avant son élection, qu'il pourrait «peut-être» envoyer des soldats français en Irak dans le cadre d'une force internationale.