Les plaies vives laissées par les attentats terroristes du 11-Septembre se sont cicatrisées. Et les États-Unis, après avoir sombré dans la peur à la suite de ces terribles événements, ont recommencé à exporter l'espoir.

C'est du moins le constat que fait l'ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, alors qu'il se prépare à souligner le 10e anniversaire de cette tragédie qui a marqué à jamais le monde par son atrocité et son invraisemblance.

«Avant le 11 septembre 2001, et pour les 200 ans avant cela, les États-Unis étaient reconnus dans le monde entier comme un pays qui exportait l'espoir. Mais les événements du 11-Septembre ont affecté la psyché du peuple américain et nous nous sommes mis à exporter la peur. Mais je crois que nous avons graduellement surmonté cela et nous sommes de retour à ce que nous faisions avant: nous exportons à nouveau l'espoir», a affirmé M. Jacobson.

Pour l'ambassadeur, il s'agit du changement le plus important qui s'est manifesté au cours de la dernière décennie. Certes, le chemin parcouru a été parsemé d'embûches et d'obstacles. Mais il soutient que le constat qu'il fait est indéniable.

Selon lui, la décision du président Barack Obama de se rendre à l'Université du Caire, en Égypte, en juin 2009, pour y prononcer un discours et plaider en faveur d'un nouveau départ dans les relations entre son pays et le monde musulman a permis aux États-Unis de reprendre son rôle historique.

Depuis ce fameux discours, plusieurs pays arabes ont connu des bouleversements qui ont entraîné la chute de régimes au pouvoir depuis des décennies, notamment en Égypte, en Tunisie et en Libye.

Les États-Unis, tout comme leurs alliés, ont dû apprendre à composer avec une nouvelle réalité à la suite des événements du 11-Septembre: la menace que représente le terrorisme sur son territoire.

Ce faisant, il a fallu maintenir l'équilibre entre le respect des droits de la personne et la nécessité de resserrer les mesures de sécurité pour éviter d'autres attentats terroristes.

«Cela n'a pas été facile. Il n'y a personne de parfait. Mais je crois qu'au cours des dernières années, nous avons démontré que nous respectons les droits de la personne, le droit à la vie privée, certainement depuis l'arrivée de la nouvelle administration au pouvoir», a dit l'ambassadeur.

Même si le responsable des attentats du 11-Septembre, Oussama ben Laden, a été assassiné au printemps par les services secrets américains, cela ne met pas fin à la menace terroriste, selon M. Jacobson.

«La menace terroriste demeure toujours, mais la mort de ben Laden est un pas dans la bonne direction et c'était certainement une question de justice. La mort de plusieurs têtes dirigeantes d'Al-Qaïda a contribué à déstabiliser ce réseau. Mais cela n'a pas éliminé la menace terroriste», a-t-il dit.

M. Jacobson a conclu en disant que les Américains seront toujours reconnaissants envers les Canadiens pour leur soutien durant cette tragédie.