Le pénitencier d'Angola a besoin d'argent. C'est une des raisons pour lesquelles il organise sur son site un rodéo ouvert au public en octobre et en avril. Un rodéo qui rappelle à plusieurs le temps des Romains et des gladiateurs...

Il s'agit d'un rodéo populaire. Les gradins du stade de la prison sont parfois remplis par 14 000 personnes. Selon Gary Young, responsable des communications au pénitencier, c'est un événement gratifiant pour les prisonniers. Ils peuvent vendre les objets qu'ils créent (des sacs ou des ceintures de cuir, des meubles, des bijoux, des peintures). Par contre, ils n'ont pas le droit de garder l'argent. Ils doivent le placer sur un compte bancaire de la prison... après avoir payé des taxes sur leurs gains.L'activité rapporte de l'argent à la prison et lui permet de bâtir d'autres églises sur les lieux. Mais, pour bien des critiques, le rodéo est un spectacle affligeant où l'on voit des prisonniers risquer de se briser les os ou de se blesser gravement pour quelques sous en faisant face à des taureaux furieux ou en montant des chevaux non dressés.

Certains détenus se laissent traîner sur le sol, attachés par une corde à un taureau qui fait le tour du stade. Pour le «convict poker», il faut rester assis sans bouger à une table le plus longtemps possible, même quand la bête charge les joueurs. Les vidéos sur YouTube sont nombreux à montrer ces taureaux furieux envoyer en l'air des prisonniers d'un coup de corne. Mais la direction de la prison dit que les détenus ne sont pas obligés d'y participer et que ce n'est pas plus dangereux que ce qui se pratique chaque année dans des rues en Espagne.