Le Niger doit coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI) en vue de l'arrestation de Saïf Al-Islam, fils du défunt leader Mouammar Kadhafi, et de l'ex-chef des renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi, a déclaré mercredi la Cour.

«Le Niger a sans aucun doute l'obligation de coopérer, étant donné qu'il est un État parti au Statut de Rome», le traité fondateur de la CPI, a déclaré à l'AFP Fadi El Abdallah, un porte-parole de la Cour.

Le porte-parole a cependant rejeté certaines allégations des médias selon lesquelles les deux hommes auraient l'intention de se livrer à la CPI, affirmant n'avoir reçu aucune «information ou confirmation» en ce sens.

Selon des responsables touaregs, le fils de Mouammar Kadhafi, dauphin pressenti avant la chute du régime, et Abdallah Al-Senoussi, ancien chef des services secrets militaires, se seraient rendus mardi au Niger pour y chercher refuge.

Les deux hommes sont recherchés par la CPI pour crimes contre l'humanité commis après le début du mouvement contre le régime du colonel Kadhafi mi-février. Ils font l'objet de mandats d'arrêt de la CPI émis le 27 juin ainsi que de notices rouges d'Interpol.

Le colonel Kadhafi, qui a régné sur la Libye pendant 42 ans et faisait également l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI, est mort jeudi dans des circonstances encore non éclaircies après sa capture par des combattants du nouveau régime libyen.

Le Niger, pays limitrophe de la Libye, abrite déjà des dizaines de responsables du régime, dont un autre fils de Mouammar Kadhafi, l'ancien footballeur Saadi Kadhafi.