Le prince héritier de Bahreïn Salman ben Hamad Al-Khalifa a de nouveau appelé l'opposition au dialogue, affirmant que le pouvoir lui avait fait «la meilleure proposition» possible.

«J'espère qu'ils vont se joindre au dialogue sans conditions. Nous leur avons donné la meilleure proposition qu'ils pouvaient espérer», a déclaré aux journalistes le prince Salman, à l'issue d'une entretien samedi avec le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.

«Lorsque nous nous serons mis d'accord, nous soumettrons (cet accord) à un référendum. Le peuple de Bahreïn sera le dernier arbitre», a-t-il ajouté.

Le prince héritier a été chargé par le roi, le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa, d'entamer le dialogue avec les opposants mais le puissant mouvement chiite Wefaq y a posé des conditions, dont la démission du gouvernement.

«Au bout du compte, nous allons tous vivre dans un même pays et nous devons dialoguer», a encore dit le prince Salman.

M. Gates avait estimé samedi à Manama que le régime de Bahreïn, confronté à une forte contestation, devrait adopter rapidement des réformes importantes sous peine de voir l'Iran intervenir.

Robert Gates, arrivé vendredi soir à Bahreïn, allié stratégique des États-Unis, a expliqué qu'il était venu encourager les dirigeants du petit royaume à prendre «des mesures de grande ampleur» pour répondre aux manifestants.

Les manifestations ont commencé le 14 février à Bahreïn, petit royaume du Golfe, dont la population locale est constituée en majorité de chiites et qui est gouverné par une dynastie sunnite.