Londres a condamné vendredi «l'odieux mépris» du gouvernement syrien pour la vie humaine, après la mort d'au moins 34 manifestants tués par les forces de sécurité, et dénoncé la répression «brutale et impitoyable de manifestants innocents».

«Une fois encore, le gouvernement syrien a fait preuve d'un odieux mépris pour la vie humaine, alors que des Syriens ordinaires sont descendus dans la rue aujourd'hui en hommage aux enfants innocents tués pendant les troubles», dont Hamzeh al-Khatib, 13 ans, «dont la mort a choqué le monde entier», a estimé le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Alistair Burt, dans un communiqué.

Prenant acte de l'annonce par le président Bachar al-Assad d'une amnistie générale et de la création d'un organisme chargé de «jeter les bases d'un dialogue national», M. Burt a demandé que cette annonce soit suivie «d'actions concrètes» et aboutisse à des réformes de fond.

Il a également appelé «une nouvelle fois» Damas à respecter ses «obligations en matière de droits de l'Homme».

Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus vendredi dans les rues en Syrie, en particulier à Hama (nord), où au moins 34 civils ont été tués par les forces de sécurité.

Cette journée a constitué la plus importante mobilisation contre le régime du président Assad depuis le début de la contestation mi-mars.