Le Comité international de la Croix-Rouge affirme qu'au moins 13 fosses communes ont été trouvées en Libye au cours des trois dernières semaines.

L'organisme ajoute que ses équipes ont aidé à récupérer 125 cadavres sur 12 sites différents, à Tripoli et autour de la capitale. Les restes de 34 personnes ont aussi été retrouvés dans le village de Galaa, dans l'ouest du pays.

Le groupe newyorkais de défense des droits de la personne Human Rights Watch rapporte également la découverte de 34 corps dans l'ouest de la Libye, mais près du village d'al-Qawalish, précisant que les corps ont été exhumés par la Société libyenne du Croissant-Rouge. Les victimes auraient été exécutées par des forces kadhafistes en juin.

Un porte-parole de la Croix-Rouge, Steven Anderson, a précisé mercredi que de nouvelles fosses communes sont retrouvées chaque semaine.

La Croix-Rouge dit tout faire pour permettre aux victimes d'être identifiées, mais ne pas collaborer à la collecte d'éléments de preuve qui pourraient éventuellement être utilisés lors de procès.

Par ailleurs, un diplomate américain a indiqué mercredi que la prolifération d'armes conventionnelles et non conventionnelles est «très inquiétante» dans la foulée de la chute du régime Kadhafi.

Le secrétaire d'État adjoint des États-Unis, Jeffrey Feltman, a déclaré aux journalistes que des responsables américains collaborent déjà avec les nouveaux dirigeants libyens pour assurer la sécurité d'armes comme des missiles sol-air ou le gaz moutarde.

Des journalistes et des groupes humanitaires ont découvert de gigantesques dépôts d'armes près de Tripoli depuis que les rebelles ont pris la capitale, le 21 août. Plusieurs de ces sites sont mal gardés et ont déjà été pillés. Des mines, des mortiers et des missiles antiaériens auraient ainsi été subtilisés.