Mitt Romney, l'un des favoris à l'investiture républicaine pour la présidentielle, a assuré jeudi qu'il «préparerait» les États-Unis à la guerre contre l'Iran s'il est élu à la Maison-Blanche l'an prochain.

Dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal, l'ancien gouverneur du Massachusetts explique que la diplomatie américaine serait dotée d'une «option militaire très concrète et très crédible» pour faire face à la République islamique.

«Ces mesures enverront le message clair à l'Iran que les États unis, agissant de concert avec leurs alliés, ne laisseront jamais l'Iran acquérir des armes nucléaires», écrit Mitt Romney.

Le candidat républicain, favori dans les sondages au côté d'Herman Cain, justifie ses propos en brandissant le récent rapport de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA), qui a fait part d'informations «crédibles» selon lesquelles l'Iran a travaillé à la mise au point de l'arme atomique, malgré ses dénégations.

M. Romney plaide pour que les États-Unis adoptent vis-à-vis de Téhéran une «politique très différente» de celle du président Barack Obama, trop «naïve» à son goût.

««Si vis pacem, para bellum», c'est du latin, mais les ayatollahs n'auront aucun mal à comprendre le sens de ces mots s'ils sont prononcés par une administration Romney: Si tu veux la paix, prépare la guerre», martèle encore le candidat qui, dans sa tribune, n'appelle cependant pas explicitement à une action armée contre l'Iran.

En revanche, il qualifie d'«échec diplomatique» l'approche américaine actuelle qui repose avant tout sur des sanctions contre la République islamique.

En réaction au rapport de l'AIEA, l'administration Obama a indiqué qu'elle pourrait réclamer de nouvelles sanctions contre le régime iranien. Mais, comme il est de tradition, le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney n'a pas exclu le recours à la force militaire.