Une pétition en ligne appelant à mettre fin à «la campagne d'intimidation» contre WikiLeaks a réuni lundi près de 600 000 signatures, à la veille de la comparution à Londres du fondateur du site, Julian Assange, en vue de son éventuelle remise en liberté.

La pétition s'adresse «aux États-Unis et aux autres gouvernements et sociétés impliqués dans la répression de WikiLeaks». Elle appelle à «mettre fin immédiatement à la répression de WikiLeaks et de ses partenaires».

L'appel est diffusé sur le site américain Avaaz.org, spécialisé dans les pétitions en ligne et les campagnes de lobbying sur la Toile notamment.

«Nous les exhortons à respecter les principes démocratiques et les lois sur la liberté d'expression et la liberté de la presse. Si WikiLeaks et les journalistes avec lesquels le site travaille ont enfreint une loi quelconque, ils devront être poursuivis en justice en bonne et due forme. Ils ne devraient pas être sujets à une campagne d'intimidation extra-judiciaire», ajoute le texte de la pétition.

Lundi après-midi, le texte avait réuni un peu plus de 590 000 signatures, selon le site Avaaz.

Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, incarcéré depuis le 7 décembre à Londres pour agressions sexuelles présumées en Suède, comparaîtra en personne mardi devant un tribunal de Londres, a-t-on précisé de source judiciaire.

La cour doit se prononcer sur la remise en liberté conditionnelle de M. Assange, dans l'attente d'un jugement sur son extradition vers la Suède.

Julian Assange, 39 ans, sera défendu par une équipe d'avocats chevronnés et en particulier par Geoffrey Robertson, ténor du barreau et champion de la défense des droits de l'homme qui a notamment défendu Salman Rushdie, écrivain cible d'une fatwa des autorités religieuses iraniennes.

Des partisans de l'Australien, ainsi que des militants des droits de l'homme, ont appelé à une manifestation de soutien, au moment où aura lieu l'audience de la cour.

Lundi, une quinzaine de personnes ont manifesté devant l'ambassade de Suède à Londres. Répondant à l'appel de «Justice for Assange Campaign», un groupe londonien, les protestataires portaient des masques à l'effigie de Julian Assange, bâillonné par un drapeau américain.