Les derniers documents dévoilés en ligne par WikiLeaks indiquent que des diplomates américains postés à Cuba étaient mécontents de la décision canadienne de s'abstenir de critiquer publiquement le piètre bilan cubain en matière de droits humains.

La note diplomatique est datée de novembre 2009.

Un diplomate américain soutient que le Canada et d'autres pays ont cessé de faire pression sur Cuba en matière de droits humains dans l'espoir de maintenir de bons rapports commerciaux avec le régime Castro.

Le chef de la mission américaine à Cuba, Jonathan Farrar, base ses propos sur une visite effectuée l'an dernier par Peter Kent, ministre d'État canadien aux Affaires étrangères, responsable des Amériques.

Farrar déplore que M. Kent n'ait pas rencontré des civils cubains lors de sa visite et qu'il n'ait pas pris la peine de réclamer publiquement plus de libertés pour les Cubains.

Farrar qualifie l'approche de Kent de surprenante, puisque le gouvernement Harper avait publiquement critiqué le bilan cubain au chapitre des droits humains dans le passé.

Le document indique que M. Kent a soulevé la question des prisionniers politiques, mais que les instances cubaines ont rapidement fait dévier le débat.

L'Australie et la Suisse sont également visés par d'autres notes diplomatiques dévoilées par WikiLeaks pour avoir adopté une attitude trop clémente envers Cuba.