Une quinzaine de membres de la plus grande association féministe des États-Unis ont manifesté mercredi devant le siège du FMI à Washington pour réclamer le départ immédiat de son patron, Dominique Strauss-Kahn, poursuivi dans une affaire de crime sexuel.

«Stop aux violences faites aux femmes», «Un viol est un viol, faites confiance aux femmes», clamaient les manifestantes, qui brandissaient des banderoles de la National Organization for Women (NOW, Organisation nationale des femmes).

L'association accuse le Fonds monétaire international de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour éviter ce genre d'incident.

«Cela fait maintenant cinq jours qu'un homme accusé de viol est à la tête d'une des plus grandes institutions mondiales. C'est cinq jours de trop», a déclaré à l'AFP Erin Matson, organisatrice de la manifestation. «Aujourd'hui, une femme sur six est victime d'agression sexuelle, cela doit cesser.»

Terry O'Neil, présidente de l'association, a affirmé que les «prédateurs sexuels» ne devraient pas exercer de fonctions dirigeantes. Elle a rappelé la liaison en 2008 entre le directeur général du FMI et une de ses employées, Piroska Nagy, qui était selon elle un abus de pouvoir.

Elaine Zuckerman, présidente de Gender Action, une association pour la justice sociale et l'égalité des droits, a accusé le FMI d'avoir une politique trop molle en matière de harcèlement sexuel.

Accusé samedi de tentative de viol à New York et incarcéré depuis mardi, le patron du FMI plaide non coupable et n'a pas démissionné de ses fonctions.