Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant évoque dans un journal à paraître dimanche un contrôle policier en 2006 de Dominique Strauss-Kahn au bois de Boulogne, un haut lieu de la prostitution parisienne.

Interrogé par le Journal du Dimanche (JDD), M. Guéant qualifie de «foutaises» toute théorie d'un «complot» dont aurait été victime l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) et favori des sondages pour l'élection présidentielle française de 2012, arrêté en mai à New York pour agression sexuelle présumée.

Pour l'un des avocats de DSK, Me Richard Malka, ce contrôle s'explique par le fait que son client habitait en 2006 «sur le bois de Boulogne» où il aurait «fait l'objet d'un contrôle de routine, et rien de plus».

Se demandant «pourquoi et qui se laisse aller à de l'exploitation politique, en faisant ce type de déclaration allusive», Me Malka assure qu'«en quinze ans de résidence là-bas», DSK s'y «est fait contrôler à plusieurs reprises, y compris en compagnie de sa femme» Anne Sinclair.

M. Guéant, interrogé sur une rumeur selon laquelle DSK avait été surpris en décembre 2006 dans ce haut lieu de la prostitution, répond au JDD: «Oui, j'ai entendu parler de cette histoire au cours de laquelle monsieur Strauss-Kahn avait été contrôlé au bois de Boulogne par les fonctionnaires chargés de la surveillance de cet endroit lors d'un contrôle de routine».

«Il n'était pas tombé dans un guet-apens de la police! Il n'était pas suivi. Ce n'est quand même pas la faute de la police s'il était là-bas ce soir-là!», ajoute le ministre qui relève qu'aucune procédure n'avait été engagée à l'époque contre DSK.

Arrêté le 14 mai à New York et accusé d'agression sexuelle à l'encontre d'une femme de chambre, M. Strauss-Kahn a démissionné de son poste directeur général du FMI.

La justice américaine a abandonné en août les poursuites pénales engagées contre lui, mais cette affaire a mis un coup d'arrêt brutal aux ambitions politiques de l'ancien ministre socialiste et entraîné une série de révélations sur sa vie privée.

Son nom est aussi cité dans une affaire de proxénétisme à Lille, dans le Nord de la France, qui mêle des policiers et des responsables d'entreprises qui auraient organisé des parties fines avec des prostituées.