Ces trois hommes feront une nouvelle fois face à leurs électeurs en 2012. L'un d'entre eux est presque assuré de gagner. Pour les deux autres, ça reste à voir.

La réélection de Vladimir Poutine à la présidence est une sorte de formalité administrative. Depuis la fin de son mandat, en mai 2008, il a dirigé son pays du haut de son poste de premier ministre, laissant peu de marge de manoeuvre au président Medvedev. Son parti, Russie unie, domine toujours les sondages, quoique les apparences de conflits d'intérêts et de corruption suscitent du mécontentement dans la population. En témoignent les résultats des élections législatives au début du mois de décembre, remportées par Russie unie avec une marge moins importante que prévu.

Une fois réinstallé à la tête du pays, Vladimir Poutine sera le premier à jouir d'une réforme constitutionnel le adoptée en 2008. Désormais, le mandat présidentiel sera de six ans et permettra au nouvelancien président de rester en poste jusqu'en 2024.

Hugo Chavez, quant à lui, espère être réélu pour la quatrième fois à la tête du Venezuela. Malgré des résultats décevants aux législatives de 2010, Chavez n'est pas prêt à abandonner la course. Mais qu'en est-il de sa santé? Les conjectures sur l'avancée de son cancer attisent les luttes de pouvoir au sein de son propre parti. C'est peut-être la seule chose qui empêcherait l'enfant terrible sud-américain de demeurer président sa victoire au référendum constitutionnel de 2009 lui permet désormais de se représenter indéfiniment.

Le troisième homme dont vous découvrirez le visage en réalisant le «point à point » ci-dessus n'en demande pas tant. Son élection en 2008 à la présidence du géant mondial a été portée par l'espoir d'une nouvelle ère marquée par la paix et la justice, après huit ans de politique guerrière. Mais quatre ans plus tard, le pays est divisé. Les riches sont plus riches, les pauvres sont plus pauvres. L'économie est à plat, les réformes promises ont été diluées ou charcutées.

L'humeur est donc morose, mais le président peut trouver une source de réconfor t : aucun candidat de l'opposition ne semble, pour le moment, assez vigoureux pour lui ravir son titre.

Mais les prédictions sont souvent hasardeuses. Qui aurait pu prédire, il y a un an, que quatre dictateurs du monde arabe seraient chassés par leur propre peuple ? Les citoyens indignés savent désormais qu'ils ont le pouvoir de changer le cours des choses.

Pour découvrir l'une de nos trois personnalités à suivre en 2012, vous devrez... vous amuser un peu! Taillez vos crayons, reliez les points et vous reconnaîtrez ce politicien qui tentera de se faire réélire l'an prochain. Qu'il gagne ou qu'il perde, tout le monde en parlera. La réponse se trouve en page A 24.