Le vice-président des États-Unis Joe Biden a ironisé mardi sur les «hurlements de gorets» lancés par ses adversaires républicains lorsque la Maison-Blanche aux mains des démocrates a fait adopter une réforme de régulation financière.

M. Biden, connu pour son vocabulaire imagé et ses gaffes occasionnelles, intervenait lors d'une réunion électorale à Minneapolis pour défendre le bilan du président Barack Obama dans la perspective de l'élection du 6 novembre face au républicain Mitt Romney.

«C'est vrai, l'obstruction des républicains a ralenti nos progrès, mais elle ne l'a pas arrêté», a affirmé le vice-président, en allusion à la majorité que détiennent les conservateurs depuis début 2011 à la Chambre des représentants.

«Malgré eux, malgré l'insistance du gouverneur Romney pour que nous laissions Detroit faire faillite, nous avons secouru le secteur automobile, sauvé un million d'emplois et créé 200 000 emplois qui paient bien», a ajouté M. Biden.

Et «malgré leurs objections, on aurait dit des hurlements de gorets, malgré les objections de Romney et de tous ses alliés, nous avons fait adopter certaines des règles les plus strictes de l'histoire pour Wall Street», a encore déclaré M. Biden, très applaudi.

M. Biden est depuis des années connu pour une spontanéité à l'oral qui lui a parfois joué des tours. Il y a une semaine, il avait déclenché une polémique en déclarant que les propositions de M. Romney sur les banques revenaient à «remettre des chaînes aux pieds» des Américains, lors d'une réunion électorale en Virginie, un ancien Etat esclavagiste.

Ces propos avaient été dénoncés par le camp républicain, tandis que M. Obama avait dit avoir été «perturbé» par l'expression employée, tout en soutenant chaleureusement son colistier sur le fond.