Certains experts américains recommandent maintenant d'explorer l'utilisation d'une arme nucléaire pour colmater définitivement le puits de pétrole de BP dans le golfe du Mexique.

L'idée a tout d'abord été soulevée par une publication russe, qui a rappelé que l'Union soviétique a utilisé cette technique à quelques reprises pendant les années 1980 et 1990.

Une dirigeante américaine a immédiatement rejeté la possibilité, expliquant qu'une telle explosion pourrait transformer une seule fuite en dizaines de petites fuites.

Des experts américains prétendent toutefois qu'une explosion -nucléaire ou autre- pourrait faire s'effondrer le puits de BP et colmater la fuite.

Le professeur Michael E. Webber, qui enseigne le génie mécanique à l'Université du Texas à Austin, a ainsi déclaré qu'une explosion nucléaire sur le fond marin semble de plus en plus faisable et de plus en plus appropriée.

L'ancien sous-marinier Christopher Brownfield, qui est maintenant à l'Université Columbia, est du même avis. Il estime que ce puits aurait dû être démoli avec des explosifs il y a un mois.

L'amiral américain Thad Allen, nommé par le président Barack Obama pour superviser les opérations de BP dans le golfe du Mexique, a lui aussi rejeté l'utilisation d'explosifs, affirmant que plusieurs autres solutions devraient tout d'abord être essayées.

Des ingénieurs pétroliers croient quant à eux que l'utilisation d'explosifs risquerait d'endommager le puits à un tel point qu'il ne serait plus possible de le colmater depuis la surface, si l'explosion ne scellait pas la fuite.

L'Union soviétique a bel et bien utilisé des armes nucléaires pour contrôler des puits de pétrole ou de gaz hors de contrôle. L'intensité de l'explosion faisait fondre la roche avoisinante, scellant la fuite.

Les experts font toutefois remarquer qu'aucun de ces puits n'était sous l'eau.