Un automobiliste manquait toujours à l'appel et des dizaines de milliers de citoyens demeuraient privés de courant, lundi soir, après le passage d'Irene au Québec et dans les Maritimes.

Le Québec continuait de se remettre de la visite d'Irene sur son territoire, alors qu'un peu moins de 36 000 clients d'Hydro-Québec demeuraient privés de courant lundi à 23 h.

La région de la Montérégie demeurait la plus lourdement touchée avec 10 235 clients sans électricité. En Chaudières-Appalache, on comptait quelque 9190 abonnés dans le noir, et environ 6144 dans la région de la Capitale-Nationale. En Estrie, le décompte s'élevait à quelque 5161 clients privés de courant, mais à seulement 231 dans la grande région de Montréal.

Au Nouveau-Brunswick, par ailleurs, le passage d'Irene, bien que moins dévastateur qu'anticipé, a tout même privé de courant environ 52 000 abonnés d'Énergie NB, rapportait le quotidien L'Acadie Nouvelle, lundi soir.

Pour la plupart des Néo-Brunswickois, Irene a finalement pris la forme d'une journée venteuse et pluvieuse.

Les régions du centre et du sud-ouest du Nouveau-Brunswick sont celles ayant reçu le plus de précipitations, entre 70 et 93 mm par endroits. Fredericton, la capitale, s'est trouvée sous 71 mm de pluie avec des rafales atteignant les 78 km/h.

«En général, la trajectoire a peut-être été un peu plus à l'ouest que nous nous y attendions. Les résidus d'Irene ont vraiment passé sur le secteur de l'Estrie, près de Sherbrooke», a constaté le météorologue d'Environnement Canada, Claude Côté.

«Le Nouveau-Brunswick a donc été un peu moins touché que ce à quoi nous nous attendions. Il y a eu malgré tout des impacts importants sur la province», a-t-il dit.

Recherches interrompues

Dans un autre ordre d'idées, la Sûreté du Québec a mis un terme aux recherches d'une personne portée disparue, peu avant 22 h lundi, à la suite de l'effondrement d'un tronçon de route dans la rivière Yamaska, dans la MRC Pierre-de-Saurel, en Montérégie, plus tôt en journée. L'accident est probablement attribuable à la tempête post-tropicale Irene.

Vers 5 h, lundi, un morceau de la route du Grand-Chenal s'est détaché, entraînant avec lui des automobilistes malchanceux, a indiqué un porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Benoît Richard.

Deux voitures transportant au total trois personnes ont ainsi été emportées dans la rivière Yamaska. Un conducteur et un passager ont réussi à s'extirper de leur véhicule, mais le conducteur de la deuxième voiture manquait à l'appel. Un des deux véhicules avait d'abord été retrouvé en fin de journée lundi mais il ne s'agissait pas de celui de la personne recherchée.

La SQ a demandé l'aide de la garde côtière et de plusieurs équipes spécialisées pour l'aider dans ses recherches. Un peu plus tard, le véhicule à bord duquel prenait place la personne recherchée a été remorqué hors de l'eau. Par contre, personne ne s'y retrouvait et la SQ a décidé d'interrompre les recherches jusqu'à mardi matin en raison de la noirceur.

Des secteurs encore touchés

La plupart des régions de la province en avaient fini lundi avec la tempête, à l'origine de vents violents et de pluies abondantes. Toutefois, les intempéries devaient se poursuivre au-dessus de la Côte-Nord au cours de la journée.

Une quarantaine de résidences ont par ailleurs été évacuées lundi après-midi, à Saint-Étienne-de-Lauzon, dans la région des Chaudière-Appalaches.

Selon le porte-parole de la police de Lévis, le sergent Éric Laliberté, les résidants ont été évacués de manière préventive en raison du manque d'électricité. Certains sous-sols ont également été inondés même si la pluie avait cessé de tomber vers 10 h lundi matin.

Une centre d'hébergement temporaire a été mis en place à Saint-Nicolas. Selon le porte-parole, plusieurs personnes évacuées devraient y passer la nuit.

En tout, plus de 350 foyers ont été évacués au Québec en raison des risques d'inondations, selon la Sécurité civile.

Plus au nord et à l'est, les derniers souffles de la tempête tropicale Irene se faisaient sentir, et celle-ci n'avait vraisemblablement pas dit son dernier mot.

Environnement Canada a indiqué que les plus forts vents avaient été enregistrés sur l'Île d'Orléans, près de Québec, où des bourrasques ont atteint une vitesse de 113 km/h.

Par ailleurs, le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a félicité les Canadiens pour leur attitude responsable vis-à-vis de la tempête.

«Je félicite les Québécois et les résidants du Canada atlantique pour la résilience dont ils ont fait preuve pendant que la tempête tropicale Irene se déchaînait. Ils étaient suffisamment préparés pour être en mesure de faire face à la menace du premier ouragan de la saison», a écrit M. Toews, dans un communiqué transmis en milieu de journée.