Un rapport de trois experts des droits de l'homme des Nations unies, rendu public mercredi, conclut que l'armée israélienne a violé le droit international lors du raid contre une flottille d'aide humanitaire pour la bande de Gaza qui a tué neuf personnes plus tôt cette année.

La mission d'enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a conclu que le blocus naval imposé à la bande de Gaza par Israël est illégal à cause de la crise humanitaire qui afflige le territoire. Le Conseil a jugé que le raid militaire contre la flottille avait été brutal et disproportionné.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a répliqué tard mercredi en affirmant que le Conseil des droits de l'homme, qui a commandé le rapport, avait une «approche biaisée, politisée et extrémiste».

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a de son côté loué le rapport et a appelé au châtiment des personnes impliquées dans le raid.

Le document de 56 pages énumère une série de crimes allégués commis par les forces israéliennes, dont des meurtres volontaires et de la torture, et affirme qu'il y a des preuves claires permettant de soutenir des poursuites judiciaires.

Le raid de l'armée israélienne contre le navire Mavi Marmara, le 31 mai, a tué neuf militants turcs, déclenchant un tollé international et poussant Israël à alléger le blocus imposé à la bande de Gaza.

Le rapport du Conseil des droits de l'homme a été rédigé par Desmond da Silva, ancien procureur pour les crimes de guerre aux Nations unies, Karl T. Hudson-Phillips, juge à Trinité-et-Tobago, et Mary Shanthi Dairiam, militante pour les droits des femmes en Malaisie.

Le Conseil des droits de l'homme doit débattre du rapport lundi.