En Allemagne, pays qui a décidé d'abandonner progressivement le nucléaire après le séisme et le tsunami qui ont endommagé les réacteurs de Fukushima, près de 50 000 personnes, selon les organisateurs, ont protesté dans six régions. «Fukushima nous avertit: il faut fermer les centrales maintenant!», clamaient les manifestants.

Sur près de 80 kilomètres, environ 24.000 manifestants anti-nucléaires ont formé dans la soirée une chaîne humaine, brandissant des flambeaux, dans la région de Braunschweig (nord).

Quelque 3000 personnes ont encerclé la centrale de Brokdorf (nord), selon les organisateurs. Des actions de protestations ont également eu lieu près des réacteurs de Gundremmingen (sud), Neckarwestheim (sud) et Grohnde (nord.

En France, pays le plus dépendant au monde du nucléaire qui représente 75% de l'électricité produite, une chaîne humaine a rassemblé 60 000 personnes selon les organisateurs - 31 300 selon les forces de l'ordre.

Venus d'Allemagne, de Suisse, de Belgique et de toute la France, les manifestants se sont déployés sur les 230 km séparant Lyon (centre-est) d'Avignon (sud), le long de la vallée du Rhône, région la plus nucléarisée d'Europe avec ses 14 réacteurs.

Quelque 5.000 militants anti-nucléaires ont marché pendant plus d'une heure aux abords de la centrale nucléaire de Mühleberg, dans l'ouest de la Suisse. La marche «Sortons du nucléaire» visait à demander l'«arrêt immédiat des centrales de Mühleberg et de Beznau».

Après l'accident de Fukushima, les autorités suisses ont recommandé de ne pas remplacer les cinq réacteurs en fonctionnement à l'issue de leur période d'exploitation d'ici à 2034.

En Espagne, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés près de la centrale de Garona, dans le nord du pays, pour réclamer sa fermeture. Le gouvernement vient de décider de prolonger de cinq ans l'exploitation de cette centrale, la plus ancienne du pays.

En Australie, quelque 500 manifestants contre le nucléaire se sont rassemblés près des sièges des groupes miniers BHP Billiton et Rio Tinto à Melbourne, à l'initiative d'une association d'expatriés japonais appelée «les Japonais pour la paix».

«Il est très important pour nous de commémorer cette journée, afin que les Australiens se souviennent de ce qui s'est passé à Fukushima et du rôle de l'Australie comme fournisseur important d'uranium au Japon, y compris aux réacteurs de Fukushima», a déclaré un organisateur, Kazuyo Preston.

L'Australie n'est pas une puissance nucléaire mais elle est le troisième producteur mondial d'uranium, derrière le Kazakhstan et le Canada.

A Taiwan, 5000 manifestants, selon les organisateurs, ont défilé dans les rues de Taipeh pour demander la fermeture des trois centrales nucléaires «dès que possible», dans ce pays régulièrement ébranlé par de puissants séismes.

Il y a un an jour pour jour, un accident nucléaire majeur est survenu à la centrale de Fukushima à la suite des séismes et du tsunami qui ont fait plus de 19 000 morts et disparus dans le nord-est du Japon.