L'ambassadeur japonais à Ottawa, Kaoru Ishikawa, a rencontré mardi après-midi à Québec le premier ministre Jean Charest. La visite était prévue depuis longtemps, mais elle a pris une tournure particulière en raison des événements funestes de la semaine dernière.

Dans une conférence de presse conjointe en fin d'après-midi, le premier ministre lui a assuré que le soutien québécois est «prêt à être déployé (...) à plusieurs niveaux».

Le Québec s'engage donc à fournir de l'aide, du moment où les autorités japonaises auront formulé précisément leurs besoins, a ajouté M. Charest. Cette aide pourrait transiter par la Croix-Rouge internationale qui transmettra ses demandes à son aile québécoise.

«Il est important d'y aller de manière ordonnée, pour éviter l'improvisation», a dit le premier ministre.

Des équipes médicales pourraient notamment être envoyées, a cité M. Charest. Des équipements et de l'eau potable pourraient aussi être acheminés.

L'ambassadeur a décrit avec détail la dévastation des zones côtières frappées par le tsunami, dont certaines ne répondent plus. Il a fait ressortir la grande détresse des sinistrés.

«Merci, merci, merci à tous les Québécois pour leur solidarité», a répété M. Ishikawa, qui s'est dit «si reconnaissant».

Il a affirmé avoir été «profondément ému» par l'adoption d'une motion de l'Assemblée nationale, mardi après-midi, qui exprime sa «profonde tristesse» devant les événements de la semaine dernière, qui transmet ses condoléances aux populations touchées, témoigne de sa «compassion» et souligne «le courage et la dignité du peuple japonais».

«Tout le monde est très bienvenu, avait dit l'ambassadeur en point de presse en matinée après avoir rencontré la chef du PQ, Pauline Marois. Je vous prie de bien vouloir nous envoyer des équipes de secours. Mais il faut que ça soit de l'autosuffisance. Malheureusement, nous, nous ne pouvons pas vous offrir d'équipe d'accueil.»

En effet, les équipes doivent être autonomes, parce que les zones touchées sont désorganisées. Il n'y a plus d'eau, plus d'électricité et les transports sont difficiles. Aucun comité d'accueil n'est possible et l'ambassadeur s'en est excusé.

M. Charest a précisé que l'ambassadeur reviendra en visite officielle pour parler de nombreux enjeux qui étaient prévus aux discussions à l'origine, entre autres un projet d'accord de partenariat économique.