Un taux d'iode radioactif 1250 fois supérieur à la norme a été mesuré en mer à quelques centaines de mètres au large de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon), a annoncé samedi l'Agence japonaise de sûreté nucléaire.

L'Agence a précisé que les tests avaient été réalisés par la compagnie d'électricité gérant le site, Tokyo Electric Power (Tepco).

Mardi, ce taux d'iode 131 avait été détecté à un niveau 126 fois supérieur à la limite légale fixée par le gouvernement dans l'océan Pacifique à proximité de la centrale de Fukushima Daiichi (N°1).

Les pouvoirs publics avaient alors annoncé un renforcement des contrôles sur les poissons et fruits de mer pêchés le long des côtes.

Cette centrale, située à 250 km au nord-est de Tokyo, a été gravement endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars. Les systèmes de refroidissements de quatre réacteurs sont depuis en panne, entraînant de multiples incidents et des rejets radioactifs.

Encore de l'eau radioactive à Fukushima

Une nouvelle quantité d'eau fortement radioactive a été découverte dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, faisant craindre un nouveau délai dans la relance du refroidissement des réacteurs endommagés, a annoncé samedi l'opérateur du site, Tepco.

«Une flaque d'eau fortement contaminée a été découverte au sous-sol du bâtiment de la turbine du réacteur numéro 1», a confirmé à l'AFP un responsable de l'Agence de sûreté nucléaire.

«Même si les raisons exactes (de la présence de cette eau radioactive) restent à éclaircir, il se pourrait que de l'eau de la cuve du réacteur ait fui par des tuyaux ou des valves endommagés reliant (le réacteur) au bâtiment de la turbine», a ajouté ce responsable.

De l'eau montant jusqu'à un mètre a également été découverte dans le sous-sol des bâtiments de la turbine des réacteurs 2 et 4, et des analyses sont actuellement effectuées pour vérifier si elle est polluée, a-t-il ajouté.

Trois ouvriers, chaussés seulement de bottines en caoutchouc, ont été contaminés jeudi par une flaque d'eau très fortement radioactive lors d'une intervention dans la turbine située derrière le réacteur 3. Deux ont dû être hospitalisés avec des brûlures aux pieds.

Les techniciens, pompiers et militaires travaillent jour et nuit à Fukushima Daiichi (Fukushima N°1) pour abaisser la température des réacteurs et tenter de rétablir les circuits de refroidissement de la centrale et éviter ainsi une catastrophe nucléaire majeure.

Le premier ministre japonais a reconnu vendredi que la situation restait «imprévisible» à Fukushima, où les opérations de refroidissement pourraient prendre encore au moins un mois.