Les niveaux de radioactivités ont fortement grimpé dans l'eau de mer au large de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi, ce qui pourrait signaler de nouvelles fuites dans le complexe, a annoncé samedi le gouvernement japonais.        

Cette annonce est intervenue après une réplique de magnitude 5,9 qui a secoué le Japon samedi matin. Quelques heures plus tôt, l'agence de sécurité nucléaire et industrielle nippone (NISA) avait demandé aux opérateurs de centrale de renforcer leurs systèmes de protection anti-sismique pour éviter une répétition de la crise actuelle.

Le violent séisme du 11 mars dernier et le tsunami qui a suivi ont provoqué la défaillance des systèmes de refroidissement des réacteurs de Fukushima Daiichi, provoquant le plus grave accident nucléaire dans une centrale nucléaire qu'ait connu le pays.

Pour tenter de refroidir les réacteurs, les employés de la centrale ont injecté des quantités importantes d'eau. Une partie de cette eau, contaminée par de la radioactivité, a fui dans le Pacifique. Les responsables de la centrale avaient annoncé avoir colmaté cette fuite le 5 avril et les niveaux de radioactivité décelés en mer avaient baissé.

Mais samedi, le gouvernement a annoncé que la radioactivité dans l'eau de mer aux abords de la centrale avait grimpé de nouveau ces derniers jours. Les niveaux d'iode-131 radioactive sont montés jusqu'à 6500 fois le seuil légal, d'après des échantillons prélevés vendredi. Le jour précédent, la radioactivité était 1100 fois supérieure à la normale. Ces niveaux restent toutefois bien inférieurs à ceux enregistrés au début du mois avant que la première fuite ne soit colmatée.

Cette nouvelle hausse de la radioactivité pourrait avoir été causée par l'installation vendredi de panneaux d'acier destinés à contenir la radioactivité, qui pourrait avoir agité temporairement des eaux stagnantes dans le secteur, selon Hideko Nishiyama, un responsable de la NISA. Mais la hausse du niveau d'iode-131, dont la demi-vie est relativement courte, pourrait signaler une nouvelle fuite éventuelle, a-t-il reconnu.