Newt Gingrich, en campagne en Floride pour l'investiture républicaine en vue de la présidentielle, a lancé l'idée mercredi à Miami, capitale américaine de l'exil cubain, «d'un printemps cubain» afin de mettre fin au régime communiste de l'île des Caraïbes.

«Je ne crois pas qu'il y ait une seule personne à la Maison Blanche à avoir eu l'idée de regarder vers le sud pour proposer l'idée d'un printemps cubain», a déclaré l'ancien président de la Chambre des représentants lors d'un discours à l'université internationale de Floride.

Le candidat âgé de 68 ans, vainqueur de la dernière primaire en Caroline du sud, s'est élevé contre la politique d'assouplissement envers Cuba du président Barack Obama.

Ce dernier «a fait exactement le contraire de ce que j'aurais fait», a-t-il lancé faisant référence à la levée des restrictions de voyage à Cuba pour les ressortissants américains et du blocus de médicaments et de nourriture imposé depuis 2004 par le président de l'époque George W. Bush.

Newt Gingrich a répété son intention d'utiliser «tout moyen non militaire» pour déloger le régime communiste. «Plus de 50 ans de dictature, c'est plus qu'assez! Je veux dire à la jeune génération de cubains qu'il n'y aura pas de successeur à Castro», a-t-il encore lancé.

Un sondage Univision, ABC News et Latino Decisions publié mercredi montre une nette préférence pour le modéré Mitt Romney sur Newt Gingrich (35 et 20% des intentions de vote respectivement) pour 500 Hispaniques enregistrés au parti républicain de Floride. La marge d'erreur est de plus ou moins 4,4 point.

Ce même sondage réalisé auprès de 500 électeurs hispaniques de tout le pays révèle que bien que l'enthousiasme de cette communauté envers Barack Obama est moindre que lors de son élection en 2008, ce dernier dispose toujours d'un large avantage sur ses adversaires républicains, avec 67% d'intentions de vote face à Mitt Romney (25%), si ce dernier était investi, et de 70% face à Newt Gingrich (22%).