Le candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine, Mitt Romney, a qualifié vendredi la réforme de la couverture santé de Barack Obama de «catastrophe» pour l'économie, dans un éditorial publié le jour du deuxième anniversaire de la loi.

Le texte adopté en 2010, dont la Cour suprême doit examiner la constitutionnalité la semaine prochaine, est «une catastrophe répandue sur l'économie américaine, un dispositif au coût exorbitant et une nouvelle ingérence spectaculaire dans nos vies», a estimé M. Romney dans un éditorial publié vendredi dans le journal USA Today.

M. Romney -souvent critiqué pour avoir promulgué lorsqu'il était gouverneur du Massachusetts une loi sur la couverture santé qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de M. Obama- a réaffirmé qu'il abrogerait la réforme santé du président s'il était élu à la Maison-Blanche en novembre 2012.

Pour lui, cette loi n'a pas respecté la tradition du «fédéralisme» américain, qui permet aux États de choisir des «directions différentes». Et selon le candidat, le fait d'avoir ignoré ce principe est «l'un des échecs les plus flagrants» de la réforme.

«Chaque État devrait être autorisé à mettre en place sa propre solution, au lieu de se la voir dictée par Washington», écrit-il.

«Abolir «Obamacare» ne représente que la moitié de la bataille. Il est tout aussi important de savoir ce qu'on met à la place», poursuit le candidat républicain modéré dans son éditorial. «Au lieu de nouveaux impôts massifs, de milliers de milliards de dollars de nouvelles dépenses et de décrets bureaucratiques, nous devons limiter le contrôle de Washington en faisant jouer la concurrence, la souplesse et le choix de consommateurs», ajoute-t-il encore.

«Les réformes que je propose pour le pays ne pourraient pas être plus différentes de celles de Barack Obama», conclut-il.

Mitt Romney reste le favori de la course vers l'investiture républicaine après avoir remporté mardi la primaire de l'Illinois. Samedi, la caravane électorale se déplacera en Louisiane où le vote conservateur pourrait favoriser son principal adversaire, l'ultraconservateur catholique Rick Santorum.