Newt Gingrich, candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine de novembre, «est en fin de course» et ne peut mathématiquement pas remporter la nomination de son parti, a affirmé jeudi son principal soutien financier.

Sheldon Adelson, le magnat des hôtels-casinos de Las Vegas, qui a financé à hauteur de 15 millions de dollars la campagne de M. Gingrich, a souligné qu'il appréciait son candidat, mais que ce dernier n'avait aucune chance de remporter l'investiture lors de la convention républicaine, en août prochain.

«Il semble être en fin course (...), car mathématiquement il ne peut pas avoir le nombre (de délégués suffisants) et il est peu probable qu'on assiste à une convention au choix élargi» (sans vainqueur désigné d'emblée, ndlr), a-t-il déclaré à Jewishjournal.com.

L'entourage de M. Gingrich a annoncé mercredi que le candidat voulait désormais concentrer toutes ses forces et ses moyens sur la convention républicaine de cet été, dans le cas où le favori de la course, le modéré Mitt Romney, ne parviendrait pas à engranger les 1144 délégués nécessaires pour être investi d'emblée.

Interrogé sur son choix de financer la campagne de M. Gingrich, le magnat des casinos a affirmé: «Je le soutiens, car j'aime les gens qui prennent des décisions. Et il prend des décisions».

«Il ne faut pas avoir peur d'utiliser le mot islamo-fasciste ou islamo-terroriste, quand c'est ce dont il s'agit. Tous les islamistes ne sont pas des terroristes, mais tous les terroristes sont islamistes», a-t-il déclaré.

À ce jour, M. Gingrich n'a remporté que deux des 34 scrutins réalisés État par État. Mais malgré son retard sur Mitt Romney et Rick Santorum, l'ancien président de la Chambre des représentants n'a pas abandonné la course à la Maison-Blanche.

Sheldon Adelson est à la tête de Las Vegas Sands Corp., un groupe pesant quelque 21 milliards de dollars, selon le magazine Forbes. D'après les observateurs, il a porté à lui seul et à bout de bras la campagne de Newt Gingrich ces derniers mois.