Quelqu'un veut-il attenter à la vie de Barack Obama? Le «Secret Service», en charge de la protection des candidats à la Maison Blanche, prend en tout cas au sérieux une nouvelle information selon laquelle un participant à un meeting républicain aurait appelé au meurtre du candidat démocrate.

Le «Scranton Times-Tribune» a rapporté que quelqu'un dans la foule a crié «tuez le» lorsque le nom d'Obama a été mentionné lors d'une réunion politique organisée mardi à Scranton (Pennsylvanie) pour la candidate républicaine à la vice-présidence Sarah Palin. Une menace entendue par un journaliste du «Times-Tribune».La semaine dernière déjà, le «Washington Post» avait rapporté un incident similaire lors d'un meeting de Mme Palin à Clearwater, en Floride. Le «Secret Service», agence chargée de la protection du président, du vice-président et d'autres personnalités politiques, avait toutefois conclu après enquête qu'il n'y avait aucune preuve que la menace ait été proférée.

En écoutant des enregistrements du meeting de Clearwater, les agents du Secret Service ont entendu des «tell him» (dites-lui) mais pas de «kill him» (tuez-le), a précisé Eric Zahren, porte-parole de l'agence, dans un entretien à l'Associated Press.

Pour le meeting de Clearwater comme pour celui de Scranton, le service de protection a appris les allégations d'appel au meurtre par les médias. «Nous demandons à toute personne ayant entendu des paroles menaçantes d'en informer le Secret Service ou d'autres organes de sécurité immédiatement», souligne M. Zahren.

Le Secret Service n'a pas le pouvoir d'agir contre le mauvais goût ou les comportements déplacés lors des réunions publiques, mais prend au sérieux les propos menaçants. «Nous ne pouvons pas nous permettre de considérer de tels propos simplement comme du mauvais goût ou le reflet d'un mauvais comportement sans mener de plus amples investigations», explique M. Zahren.

Le Secret Service n'a jusqu'à présent trouvé aucun témoin ayant entendu un appel au meurtre mardi, hormis le journaliste du «Times-Tribune».

En revanche, des ôôtraître», «terroriste», «menteur» et même un «qu'on lui coupe la tête» proférés contre Obama ont déjà été entendus dans la foule lors de meetings républicains.