Les électeurs de la Géorgie ont réélu, hier, le sénateur républicain Saxby Chambliss. Cette victoire barre la route aux démocrates, qui espéraient profiter de l'élection complémentaire pour accroître leur majorité au Sénat.

Hier, M. Chambliss a remporté 58,5% des voix, contre 41,5% pour Jim Martin, son opposant démocrate, avec 88% des votes dépouillés.

 

Le siège n'avait pas été attribué le 4 novembre car aucun candidat n'avait atteint la barre des 50% des voix.

Grand favori dans les sondages, M. Chambliss a dû se battre avec plus d'intensité qu'à l'accoutumée. La Géorgie appuie traditionnellement les républicains, mais la crise économique a donné du fil à retordre au parti cette année.

Durant sa campagne, M. Chambliss s'est présenté comme le candidat pare-feu qui allait empêcher Barack Obama et ses alliés au Sénat d'imposer «leurs politiques d'extrême gauche».

Cette semaine, l'ancienne candidate républicaine Sarah Palin est venue prêter main-forte à M. Chambliss. Ce dernier l'a d'ailleurs décrite comme étant une «rock star». «Elle est venue pour électriser notre base, elle est réellement une rock star. Elle a attiré de grandes foules ici.»

M. Chambliss est opposé à l'avortement et s'est souvent prononcé en faveur de la privatisation du système de sécurité sociale et de la libéralisation des marchés.

Pour Tom Baxter, éditeur du Southern Political Report, le mouvement qui a porté Obama au pouvoir aurait pu avoir un effet sur la course, et potentiellement aider Jim Martin, le démocrate. Barack Obama avait obtenu 47% des voix en Géorgie le 4 novembre.

«Il y a des légions de bénévoles pour Obama sur le terrain, et ils sont passés maîtres dans l'art de mobiliser les électeurs», a-t-il dit.

Le Parti démocrate avait placé beaucoup d'espoir dans l'élection de Géorgie. Une victoire du candidat démocrate aurait permis au parti de contrôler 59 sièges au Sénat, soit à un siège de la majorité absolue, scénario qui aurait empêché les républicains de torpiller les projets de loi.

Au Minnesota, un autre siège au Sénat fait toujours l'objet d'un dépouillement judiciaire. Le démocrate Al Franken et le républicain Norm Coleman se livrent une chaude lutte devant les tribunaux. Les résultats de cette course ne seront pas connus avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.