Le procès d'un ressortissant saoudien détenu à Guantanamo et soupçonné d'être impliqué dans l'attentat contre le destroyer américain USS Cole en octobre 2000 au Yemen a été fixé au 14 janvier par le 0Pentagone, a rapporté mardi un quotidien américain.

Selon le Miami Herald, Abd al Rahim al-Nashiri, 43 ans, comparaîtra le 14 janvier devant la cour militaire de la très controversée prison américaine, où sera lu l'acte d'accusation.

Il est l'un des six détenus de Guantanamo qui encourent la peine de mort s'ils sont reconnus coupables par les tribunaux d'exception de la justice militaire américaine installés dans ce camp de détention de la base navale américaine, à Cuba.

Nashiri, né à La Mecque, est accusé d'avoir aidé deux extrémistes islamistes qui avaient lancé une barge remplie d'explosifs contre la coque de l'USS Cole, alors amarré au port d'Aden. L'attentat a tué 17 marins américains.

Arrêté en 2002, il a été détenu pendant par la CIA en lieu inconnu avant d'être transféré en 2006 à Guantanamo.

En février, le directeur de la CIA avait confirmé que M. Nashiri et deux de ses co-détenus avaient été soumis à des simulations de noyade par des agents de l'agence de renseignements américaine.

Le centre de Guantanamo compte environ 250 détenus sur 800 à y être passés, selon l'administration US.

Destiné aux individus soupçonnés par Washington de liens avec Al-Qaïda ou les talibans, il est devenu le symbole des excès de la «guerre contre le terrorisme» lancée par George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001.

Contre tous les principes de la justice américaine, ces hommes sont détenus pour une durée illimitée sans inculpation. Déclarés «combattants ennemis» par un tribunal militaire, ils ne disposent que depuis juin de recours devant un tribunal fédéral.

Le nouveau président américain Barack Obama a fixé comme l'une de ses priorités la fermeture de Guantanamo, devenue extrêmement complexe du fait des innombrables problèmes juridiques et pratiques posés par ce dossier.