L'ancien vice-président américain Dick Cheney estime que la politique antiterroriste de l'administration Obama expose les États-Unis à des attentats nucléaires ou biologiques très graves, dans sa première interview depuis qu'il a quitté ses fonctions.

Le nouveau président américain va regretter sa décision de fermer le camp de détention de Guantanamo et de mettre fin aux techniques controversées d'interrogatoire des suspects de terrorisme, assimilées à de la torture, juge le vice-président de George W. Bush dans cette interview consultable mercredi sur le site internet spécialisé Politico.com.

«Ce sont des gens qui font le mal. Et nous ne gagnerons pas cette bataille en tendant l'autre joue», dit M. Cheney, considéré comme un des vice-présidents les plus puissants de l'histoire des États-Unis.

«Une arme nucléaire ou un agent biologique» placé au coeur d'une ville américaine par des extrémistes constituerait la «plus grande menace» contre les États-Unis depuis les attentats du 11-Septembre, selon lui.

Ce type de menace, qui «pourrait entraîner la mort de centaines de milliers de personnes», est «du genre de celles dont on doit passer un temps énorme à se prémunir», or «je pense qu'une tentative de ce genre est hautement probable», affirme M. Cheney.

Sa mise à exécution «dépend de savoir si nous maintenons ou non la politique qui nous a permis de faire échouer toutes les tentatives d'attentats à grande échelle contre les États-Unis depuis le 11-Septembre», dit-il.

M. Cheney a refusé de critiquer personnellement le président Obama, indique Politico, mais s'en est pris au camp démocrate en général, notamment sur le plan de relance économique que prépare le Congrès, estimé entre 800 et 900 milliards de dollars.

Il dit encore s'être entretenu il y a une semaine au téléphone avec l'ex-président George W. Bush, qui allait «bien».