L'administration Obama ne poursuivra pas en justice les agents de la CIA qui ont eu recours à des techniques d'interrogatoire musclées autorisées par le gouvernement Bush, a fait savoir vendredi Leon Panetta, nommé par le nouveau président américain pour diriger l'agence de renseignement.

Interrogé par l'Associated Press pour savoir s'il s'agissait là de la ligne officielle de la nouvelle administration, Leon Panetta a répondu: «c'est le cas».

Leon Panetta et d'autres responsables démocrates avaient déjà plusieurs fois laissé entendre que les agents de la CIA ayant agi sur les ordres légalement autorisés par l'administration Bush ne seraient pas tenus responsables de ces actes. Parmi ces techniques d'interrogatoire pointées du doigt figure la simulation de noyade, qualifiée de torture par le ministre de la Justice de Barack Obama, Eric Holder, à la mi-janvier.

Lors d'un entretien accordé à l'Associated Press alors qu'il était auditionné pour la deuxième journée par la Commission du renseignement du Sénat en vue de sa confirmation à la tête de la CIA, Leon Panetta n'a en revanche pas précisé si l'administration Obama engagerait des poursuites contre ceux qui ont autorisé ces pratiques condamnées par l'opinion internationale. «Je laisse ça à d'autres», a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs estimé que le recours de l'administration Bush à des prisons secrètes ou à des techniques d'interrogatoire violentes s'expliquait pas sa volonté de protéger les Américains. ôôJe pense qu'ils ont pris de mauvaises décisions, je pense qu'ils ont fait des erreurs», a-t-il déclaré. «Je pense qu'ils pensent parfois que la fin justifie les moyens, et c'est souvent là que les gens se trompent».