La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a averti jeudi que les Etats-Unis et leurs partenaires de négociations avec la Corée du Nord allaient peut-être devoir faire preuve de «patience» avant que leurs discussions sur le nucléaire nord-coréen ne puissent reprendre.

Au cours d'une conférence de presse au côté du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Mme Clinton a déclaré qu'aussi bien les Etats-Unis que la Russie voulaient voir la Corée du Nord revenir dans les discussions sur le démantèlement de son programme nucléaire.

«Il va peut-être nous falloir faire preuve de quelque patience avant d'y arriver, mais nous sommes d'accord sur les objectifs que nous poursuivons», a-t-elle dit.

Les Etats-Unis sont engagés depuis 2003 dans des négociations à six avec les deux Corées, la Chine, le Japon et la Russie pour obtenir le démantèlement du nucléaire nord-coréen. Un accord a été conclu en 2007 pour que la Corée du nord, qui a effectué en 2006 un premier test nucléaire, désactive puis démantèle ses installations nucléaires en échange d'une aide économique.

Mais les négociations sur la mise en oeuvre de cet accord sont dans l'impasse en raison de désaccords sur la vérification du démantèlement.

Les relations se sont encore détériorées avec le lancement d'une fusée balistique le 5 avril par la Corée du Nord, condamné par les Occidentaux et par l'ONU. La semaine dernière, Pyongyang a menacé d'effectuer un second test nucléaire et d'autres tirs balistiques.

Interrogée par un journaliste russe qui lui demandait si elle était prête à se rendre à Pyongyang pour trouver un moyen de relancer les discussions, Mme Clinton a répondu: «non, je ne prévois pas de me rendre en Corée du Nord».

L'envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord, Stephen Bosworth, était à Pékin jeudi dans le cadre d'une tournée visant à convaincre Pyongyang de revenir à la table des négociations.