Poussant encore l'ouverture de son administration, le président américain Barack Obama a ordonné le lancement de deux études pour déterminer si le gouvernement classe comme «confidentielles» beaucoup trop d'informations et si ce gouvernement utilise trop de moyens différents pour maintenir ces informations hors d'atteinte du public.

Dans une note rendue publique mercredi, Obama donne 90 jours aux responsables de ces deux évaluations et demande au conseiller pour la sécurité nationale (NSA) James Jones de consulter les diverses agences concernées pour faire des recommandations sur les règles fixant la classification par laquelle ces agences peuvent classer ces documents en «confidentiel», «secret» ou «top secret».Par cette même note, Obama demande au ministre de la Justice Eric Holder et à sa collègue de la Sécurité intérieure Janet Napolitano de créer un groupe de travail consacré à la normalisation des informations contrôlées mais non classées. Ce type d'informations portent des mentions telles que «à usage interne seulement» ou ôôdistribution limitée». Si elles ne sont pas du ressort de l'exécutif, elles ont eu tendance à augmenter au cours des dernières années même si elles ne correspondent à aucune norme au titre de la sécurité nationale.

Et Barack Obama de noter qu'il y a aujourd'hui 107 modes de classification pour ces informations également connues sous le nom de données «non classées mais sensibles», et 130 procédures différentes pour utiliser ces modes de classification.

Le président américain a salué «l'effet salutaire» de la décision prise en 2008 par son prédécesseur George W. Bush qui fixe le cadre des normalisations notamment pour les informations liées au terrorisme.

Barack Obama demande également à ce groupe de travail d'étudier les procédures de gestion de données sensibles mais non classées pour être certain que «l'accès à l'information ne soit pas restreint à moins d'une nécessité impérieuse».