Le dalaï-lama a fait la leçon aux parlementaires américains mardi, appelant les États-Unis à lutter contre la pauvreté et les inégalités, à l'occasion d'une visite à Washington marquée par l'absence de rencontre prévue avec le président Barack Obama.

Lors d'une cérémonie au Capitole où lui a été remis un prix pour la défense des droits de l'homme, le chef spirituel tibétain a estimé que les États-Unis avaient eux-mêmes beaucoup à faire pour garantir ces droits fondamentaux. «Même en Amérique, le plus riche des pays, il y a toujours beaucoup de pauvres et des écarts énormes entre les riches et les pauvres», a-t-il déclaré.

«C'est malsain. Il faut être sérieux envers les moins bien lotis. Ce sont aussi des être humains», a plaidé le dalaï lama, estimant que «s'ils sont plus heureux, l'ensemble des Américains en bénéficieront».

Le dalaï lama est arrivé lundi à Washington, où une partie de la classe politique reproche au président Obama de n'avoir pas prévu de le recevoir. Le président américain doit se rendre à Pékin en novembre, or la Chine s'oppose à tout contact entre des dirigeants étrangers et le dalaï lama, qu'elle considère comme un séparatiste.

«La Chine est opposée résolument à toute forme de rencontre de responsables officiels d'un pays quelconque avec le dalaï lama», a encore déclaré mardi un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Ma Zhaoxu, dans un communiqué transmis à l'AFP.