Un Boeing 737 d'American Airlines est sorti de la piste pour finir sa course sur une plage lors de son atterrissage à Kingston dans la nuit de mardi à mercredi, mais seuls 91 blessés légers sont à déplorer en dépit de l'extrême violence du choc.

Sur les 154 personnes qui se trouvaient à bord du vol Miami-Kingston, 91 passagers ont été blessés, aucun grièvement, et la plupart sont déjà sortis de l'hôpital public de Kingston où ils avaient reçu des soins, a assuré le ministre jamaïcain de l'Information Daryl Vaz, cité sur le site de CNN. Quatre blessés devraient néanmoins passer la nuit prochaine à l'hôpital, a-t-il précisé. «L'essentiel des blessures sont des fractures et bien sûr des entailles et des contusions», a-t-il expliqué, ajoutant que les passagers étaient «sérieusement secoués» par cet accident spectaculaire.

Un précédent bilan faisait état de 40 passagers blessés.

«L'avion est complètement sorti de la piste et s'est retrouvé, au-delà de la route, sur le sable», a raconté Paul Hall un responsable de l'aéroport.

L'appareil transportait 148 passagers et 6 membres d'équipage, a précisé la compagnie aérienne américaine à l'AFP. L'avion était parti de l'aéroport Ronald Reagan à Washington et avait fait escale à Miami en Floride (sud-est des États-Unis) avant de s'envoler vers la Jamaïque.

L'avion est sorti de la piste mardi vers 22H00 lors de l'atterrissage à l'aéroport international Norman Manley, sous une pluie battante. Il n'a pu s'arrêter, a heurté violemment une barrière en bout de piste, a traversé une route et s'est retrouvé sur une plage voisine.

L'un des réacteurs s'est brisé, une partie du train d'atterrissage s'est désagrégée et le fuselage s'est fendu.

Très vite, les toboggans ont été déployés pour permettre l'évacuation d'urgence des passagers.

«Selon les premières informations, il n'y a pas de blessés graves», avait rapidement assuré un porte-parole d'American Airlines, Tim Smith, dans un message enregistré.

Un témoin a raconté à TV Jamaica que le Boeing 737 avait atterri normalement et que les passagers avaient même applaudi, mais que l'avion n'avait pas réussi ensuite à s'arrêter en bout de piste. «Puis, il y a eu un gros bang», a-t-il confié. «C'est à ce moment-là, qu'ils (les passagers) se sont rendus compte que quelque chose n'allait pas, au moment où les masques à oxygène ont été déployés et que la structure du fuselage s'est désintégrée !».

American Airlines se refuse à «spéculer sur les causes de l'accident», a indiqué le porte-parole, ajoutant que la compagnie collaborait avec les autorités américaines, dont le Bureau américain de la sécurité des transports (NTSB) et l'autorité de l'aviation civile (FAA), pour déterminer les circonstances de l'accident.

L'aéroport Norman Manley a été fermé pour les besoins de l'enquête et afin que les autorités vérifient la sécurité de la piste pour les futurs atterrissages et décollages.

Les vols sont actuellement détournés sur l'aéroport de Montego Bay, sur la côte occidentale de l'île.