L'ancien président américain Jimmy Carter a écrit une lettre ouverte à la communauté juive, dans laquelle il présente des excuses pour tout mot ou acte de sa part qui aurait pu la blesser.

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«Nous ne devons pas laisser les critiques au nom de l'amélioration stigmatiser Israël», écrit-il dans cette lettre, d'abord transmise à la JTA, une agence d'information juive, puis fournie mercredi à l'Associated Press. «A l'instar de ce que j'aurais fait à l'occasion de Rosh Hashanah et Yom Kippour, mais qui est approprié à toute période de l'année, j'offre une Al Het (prière implorant le pardon) pour tous mes mots ou actes qui auraient pu le faire».

Jimmy Carter, qui durant son mandat avait servi de médiateur aux accords de Camp David, ouvrant la voie au premier traité de paix israélo-arabe entre l'Egypte et l'Etat hébreu en 1979, avait provoqué l'indignation de nombreux juifs avec son livre paru en 2006, intitulé «Palestine: la paix, pas l'apartheid». Ses détracteurs jugeaient qu'il avait injustement comparé le traitement par Israël des Palestiniens de la Bande de Gaza et la Cisjordanie au régime de ségrégation raciale qui existait autrefois en Afrique du Sud.

Les dirigeants israéliens n'ont pas non plus apprécié sa visite dans la Bande de Gaza cette année pour rencontrer des membres du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, Israël et l'Union européenne.