Les États-Unis préparent «des sanctions contre certains éléments du gouvernement iranien dont ceux impliqués dans la répression des manifestations», signe d'un durcissement américain vis-à-vis de Téhéran, rapporte mercredi le Washington Post.

«Dix mois après que le président (Barack) Obama s'est donné un délai d'un an pour amener l'Iran à prendre des engagements sur son programme nucléaire», Washington fait face à un choix difficile, écrit le quotidien, citant des responsables s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

«L'administration (américaine) veut cibler soigneusement les sanctions pour éviter de s'aliéner l'opinion publique iranienne, tout en laissant la porte ouverte à une résolution» du problème nucléaire, souligne le journal.

Parmi les cibles potentielles, figurent les Gardiens de la révolution (armée idéologique du régime), croit savoir le Post.

«L'objectif de toute sanction est d'obliger le gouvernement de Téhéran à revenir à la table des négociations, plutôt que de le punir pour son développement présumé de l'arme atomique ou pour la manière dont il traite son peuple,» ajoute le journal.

«Nous n'avons jamais été favorables à l'idée de voir le monde entier isoler leur économie (...) Et «il est très important de savoir comment la population iranienne interprète son isolement, si elle en fait porter la responsabilité au régime ou se retourne contre nous,» a confié au quotidien un responsable américain sous couvert de l'anonymat.

«Notre intention est de maintenir la porte ouverte» aux négociations avec le régime, renchérit un autre responsable cité par le journal.

L'administration américaine a toutefois adopté un ton «nettement plus dur vis-à-vis de l'Iran, en grande partie à cause de la répression des manifestations de l'opposition» qui a fait au moins huit morts ce week-end, écrit le journal.