Les présidents américain Barack Obama et français Nicolas Sarkozy doivent se retrouver aujourd'hui à Washington pour approfondir leur coopération sur les grands dossiers internationaux et tourner la page des malentendus qui ont parasité leurs relations.

Le dossier nucléaire iranien, la relance du processus de paix au Proche-Orient, les négociations sur le climat ou la régulation financière devaient être au menu de leurs entretiens à la Maison-Blanche, avant une conférence de presse commune.

Barack et Michelle Obama ont invité M. Sarkozy et son épouse Carla Bruni, ancien mannequin devenue chanteuse, à un dîner à quatre dans leurs appartements privés de la Maison-Blanche, une invitation dans laquelle l'Élysée a vu «un témoignage d'amitié particulier», après les tensions qui ont parasité jusqu'à présent les relations entre les deux dirigeants.

Parmi les chantiers qu'il souhaite ouvrir pendant la présidence française du G20 en 2011, M. Sarkozy a indiqué lundi qu'il plaiderait auprès de M. Obama pour la «stabilité des prix des matières premières» et la «définition d'un nouvel ordre monétaire international», car le dollar n'«est plus la seule monnaie au monde».

De son côté, Barack Obama redira à Nicolas Sarkozy que des soldats français supplémentaires seraient les bienvenus en Afghanistan.

Parmi les sujets qui fachent, les deux hommes devaient évoquer l'appel d'offres pour la livraison d'avions ravitailleurs à l'armée américaine, jugé déloyal en Europe, dans lequel Airbus hésite à revenir défier Boeing.

Concernant le réchauffement climatique, Nicolas Sarkozy devait rencontrer mardi matin le sénateur démocrate John Kerry, qui porte le projet de législation «verte» américaine.

Lundi, devant des étudiants de l'université Columbia à New York, le président français a souhaité que les États-Unis et l'Europe «inventent les règles de l'économie de demain», et a rendu hommage au président démocrate pour sa réforme de l'assurance santé.

Il s'est ensuite entretenu dans la soirée avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Ils ont discuté de la conférence de l'ONU, mercredi à New York, sur l'aide à Haïti, ravagé par un séisme en janvier, des discussions internationales sur le climat et de la réforme du Conseil de sécurité, dont la France est l'un des cinq membres permanents, a indiqué le service de presse de l'ONU.