L'éventualité qu'une arme nucléaire tombe entre les mains d'une organisation terroriste constitue «la plus grande menace contre la sécurité des États-Unis», a déclaré dimanche le président Barack Obama.

La plus grande menace contre la sécurité des États-Unis, que ce soit à court, à moyen ou à long terme, serait la possibilité qu'une organisation terroriste obtienne une arme nucléaire», a affirmé M. Obama au cours d'une rencontre avec son homologue sud-africain Jacob Zuma, à la veille de l'ouverture d'un sommet sur la sécurité nucléaire à Washington.

«Nous savons que des organisations comme Al-Qaeda sont en train d'essayer d'obtenir une arme nucléaire, une arme de destruction massive qu'elles n'auront aucun scrupule à utiliser», a ajouté le président des États-Unis, qui a invité une quarantaine de chefs d'État ou de gouvernement à participer à ce sommet, lundi et mardi dans la capitale fédérale américaine.

«Ce sommet a pour but principal de mettre la communauté internationale sur la voie d'une maîtrise du matériel nucléaire (non sécurisé) dans un temps imparti et avec un programme de travail spécifique», a précisé le président.

«Je suis très satisfait de voir que des pays ont adopté ce but et viennent à ce sommet, pas pour parler d'un soutien avec des généralités, mais plutôt avec des stratégies spécifiques pour résoudre ce grave problème international», a estimé M. Obama.

«Mais je suis très optimiste à l'heure actuelle quant à la solidité de l'engagement et au sens de l'urgence que j'ai ressenti de la part des dirigeants internationaux jusqu'ici sur ce problème», a assuré le président américain, se disant persuadé que «nous pouvons faire de grands progrès».

M. Obama a aussi souligné en présence de M. Zuma, qu'il rencontrait à Blair House, résidence traditionnelle des dirigeants étrangers en visite à une rue de la Maison Blanche, que «l'Afrique du Sud a un statut particulier, en tant que leader moral dans ce dossier», puisqu'elle a renoncé à l'intégralité de son programme nucléaire militaire dans les années 1990.

M. Obama a dit souhaiter que l'Afrique du Sud puisse «aider d'autres pays à adopter une stratégie de non-prolifération identique».