Le parti du président américain Barack Obama pourrait perdre sa majorité à la Chambre des représentants à l'occasion des élections de novembre prochain, a dit son porte-parole, dimanche, tentant possiblement de sensibiliser les électeurs démocrates à la menace de législateurs républicains qui sabreraient dans les politiques de la Maison-Blanche.

Le porte-parole Robert Gibbs a dit lors de l'émission de télévision Meet the Press, du réseau NBC, qu'il ne faisait pas de doute qu'il y a suffisamment de sièges en jeu pour permettre une prise de contrôle de la Chambre par les républicains.

Les démocrates ont présentement une majorité de 255-178 à la Chambre des représentants, qui compte 435 membres, incluant deux postes vacants. Il pourrait y avoir entre 40 et 60 sièges qui feraient l'objet de luttes, à l'automne. Les républicains auraient besoin de reprendre environ 40 sièges pour devenir majoritaires, ce qui placerait l'actuel leader républicain John Boehner (Ohio) en voie de remplacer la démocrate Nancy Pelosi (Californie) à la présidence de la Chambre.

Les démocrates actuellement en Chambre et élus une première fois en 2008 dans des régions aux tendances conservatrices, portés par la vague pro-Obama, seront particulièrement vulnérables cet automne, car le nom du président ne figurera pas sur le bulletin de vote.

Gibbs a réitéré certains points évoqués par Obama lors de récentes apparitions en lien à des collectes de fonds: le membre républicain Joe Barton (Texas) s'excusant auprès de BP pour les pressions qui ont mené la compagnie à établir un fonds de 20 milliards de dollars, pour pallier les dommages causés par la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique, et les remarques de Boehner selon lesquelles les efforts pour réguler Wall Street, à la lumière de la crise économique, équivalaient à «tuer une fourmi avec une arme nucléaire.»

«Je crois que c'est là un exemple parfait non seulement de la façon dont ils pensent mais aussi de la manière dont ils dirigeraient le pays, a dit Gibbs. (Ce qu'ont dit) Joe Barton et John Boehner, c'est le genre de choses dont le président et les candidats locaux parleront souvent, concernant ce qui serait à l'horizon si les républicains prenaient le contrôle.»