La Maison Blanche de Barack Obama a salué vendredi en Sarah Palin une «force formidable» au sein du parti républicain, au moment où l'ancienne candidate à la vice-présidence semble donner le signe de son intérêt pour la présidentielle de 2012.

«Sans aucun doute, elle est une force formidable au sein du parti républicain, et pourrait bien être, très honnêtement, la force la plus formidable du parti républicain à l'heure actuelle», a déclaré le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs, lors d'un point de presse.

M. Gibbs était interrogé sur la visite qu'effectuait vendredi Mme Palin dans l'Iowa (centre), un État qui possède un statut particulier sur l'échiquier politique américain car il est le premier à organiser des primaires avant la présidentielle, tous les quatre ans.

Une victoire dans cet État rural est de nature à donner un élan à une campagne présidentielle, comme cela avait été le cas pour M. Obama début 2008, et ses électeurs sont très courtisés par les politiciens nourrissant des ambitions nationales.

À propos de Mme Palin, ex-gouverneur de l'Alaska choisie par le sénateur John McCain en août 2008 pour former le «ticket» républicain qui devait perdre en novembre de la même année face aux démocrates Barack Obama et Joe Biden, M. Gibbs a noté «qu'il n'y a aucun doute sur le fait (...) qu'elle peut rassembler les éléments les plus conservateurs de la base républicaine».

Lors du récent processus des primaires en vue des élections législatives de la mi-mandat le 2 novembre, plusieurs candidats soutenus par Mme Palin ont créé la surprise en s'imposant face à des figures consensuelles du parti républicain.

Les démocrates s'en sont ouvertement réjouis, estimant qu'être confrontés à des candidats nettement marqués à droite et soutenus par la nébuleuse ultra-conservatrice «Tea Party» augmentait leurs chances de rassembler des suffrages d'électeurs centristes, et donc de conserver les majorités dont ils disposent aux deux chambres du Congrès.

Mme Palin n'a pas formellement déclaré sa candidature à la présidentielle de 2012, lors de laquelle, si elle décrochait la nomination du parti, elle serait logiquement opposée à M. Obama.