Le président américain Barack Obama a proposé lundi que les États puissent appliquer leur propre réforme du système de santé sous certaines conditions dès 2014, une concession aux critiques de sa réforme historique.

Lors d'une réunion avec des gouverneurs à la Maison-Blanche, M. Obama a annoncé qu'il laisserait la possibilité aux États d'appliquer leur propre loi sur la question en 2014 au lieu de 2017.

«Si votre Etat peut créer un plan qui couvre autant de gens, de manière aussi abordable et complète» que le fait la loi fédérale «sans augmenter le déficit, vous pouvez appliquer ce plan», a-t-il dit.

«Nous vous aiderons à le faire. Je l'ai déjà dit, je ne crois pas qu'un seul parti ait le monopole des bonnes idées», a-t-il poursuivi.» Et je me battrai pour tout ce qui peut fonctionner, d'où que cela vienne», a-t-il insisté.

La loi réformant la couverture santé, adoptée l'an dernier, vise à ce qu'une grande majorité d'Américains soient couverts tout en luttant contre les abus des compagnies d'assurance et en réduisant les coûts.

Les républicains considèrent que cette loi consacre la mainmise du gouvernement sur la santé des individus et la contestent en justice. La question continue de diviser l'opinion à moins de deux ans de la présidentielle de 2012.

Le projet de M. Obama prévoyait que les États puissent s'affranchir de cette loi fédérale à partir de 2017. Trois sénateurs, les démocrates Ron Wyden et Mary Landrieu et le républicain Scott Brown, ont par la suite introduit un projet pour avancer cette date à 2014.

Les républicains de la Chambre des représentants, où ils sont majoritaires, ont juré de parvenir à faire abroger cette loi, mais cela semble peu probable, car les démocrates ont encore la majorité au Sénat et M. Obama dispose du droit de veto.

Mais le chef de la majorité républicaine à la Chambre, Eric Cantor, a estimé lundi que le fait que de nombreux gouverneurs soient hostiles à la réforme la rendait inopérante.

«La loi ObamaCare est un obstacle à la croissance des emplois. Elle semble être un obstacle aussi pour les États dans leur tentative de remettre en ordre leurs finances», a-t-il souligné.