Les républicains de Floride ont chamboulé le calendrier des primaires pour la présidentielle américaine de 2012 en décidant vendredi d'organiser leurs élections le 31 janvier, soit avant les autres États, une décision qui risque d'avantager les grosses pointures.

La commission spéciale chargée de sélectionner une date a voté cette décision par sept voix contre deux.

Ce nouveau développement devrait entraîner d'autres États comme l'Iowa, la Caroline du Sud, le New Hampshire, le Nevada, à faire de même.

L'Iowa, qui ouvre traditionnellement le bal et devait voter le 6 février, pourrait ainsi décider de fixer la date de sa propre consultation à début janvier.

Ce mouvement pourrait avoir d'importantes conséquences pour les candidats de second plan qui estiment qu'ils auront moins de temps -et pourront récolter moins de fonds- pour se préparer à la bataille des primaires.

Les favoris aux coffres bien remplis comme Mitt Romney et Rick Perry en revanche devraient en tirer avantage.

Jeudi, le candidat Rick Santorum avait anticipé cette décision qu'il avait dénoncée sur la chaîne Fox News.

«Ils donnent l'avantage aux candidats qui sont en tête dans les sondages», avait déploré M. Santorum qui enregistre une moyenne de 3% d'intentions de vote cette semaine selon le blogue politique FiveThirtyEight. «Je suis sûr qu'ils aimeraient tenir cette élection demain», s'est-il indigné.

Autre conséquence de cette décision, les candidats potentiels qui ne se sont pas encore déclarés comme le très populaire gouverneur du New Jersey Chris Christie ou la superstar du mouvement ultraconservateur du «tea party» Sarah Palin ont maintenant très peu de temps pour le faire.

Vendredi, le journal New York Post affirmait que M. Christie se donnait jusqu'à dimanche pour prendre une décision.