Plusieurs centaines de sympathisants du mouvement «Occupons Wall Street» ont afflué jeudi vers Washington avec la volonté d'entamer l'occupation d'une place pour protester contre la guerre en Afghanistan, «la machine capitaliste» ou encore le réchauffement climatique.

Les manifestants -pacifistes, écologistes, anciens combattants venus de plusieurs États- se réclament du mouvement «Arrêtez la machine, créez un nouveau monde!».

Ils ont pris leurs quartiers, équipés de sacs de couchage, sur la «place de la Liberté» située entre le Capitole, la Maison-Blanche et le département du Trésor, a constaté une journaliste de l'AFP.

«Cela fait un an que nous travaillons à ce rassemblement, bien avant le mouvement «Occupons Wall Street»», raconte Lisa Simeone, une des organisatrices.

«Mais leur mobilisation a amplifié la nôtre: nous nous inspirons mutuellement les uns les autres», explique cette animatrice d'une radio à Baltimore, dans le Maryland.

À l'origine du mouvement, des pacifistes venus manifester contre le 10e anniversaire du début de la guerre en Afghanistan, mais près de 150 associations à travers le pays se sont jointes depuis au mouvement.

«Les gens de ce pays sont déçus», explique le révérend Bruce Wright, un des organisateurs du mouvement depuis la Floride. «Nous sommes là au nom des petites gens, pour réclamer nos droits économiques universels: le droit d'avoir un toit, un métier, un accès gratuit à la santé».

«Nous aussi nous avons notre printemps américain», lance-t-il, revendiquant l'héritage du printemps arabe. «Comme en Afrique du Nord, en Espagne ou encore en Grèce, nous sommes ici pour réclamer un monde juste et durable!».

Les manifestants qui ont suivi la veille des ateliers de désobéissance civile ont reçu l'autorisation de rester quatre jours sur cette place mais certains, comme cette ancienne hippie, affirment «vouloir rester «jusqu'à ce que le changement arrive!»

«Nous sommes des déçus d'Obama: cet homme-là nous a trahis», confie Connie Joe, secrétaire dans une école du Wisconsin. «J'ai pris une semaine et demie de vacances, ça fait trente ans que j'attendais un mouvement comme ça!».