Les États-Unis se sont dits très déçus mercredi par la décision d'Israël d'accélérer la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée en réponse à l'adhésion de la Palestine à l'UNESCO.

«Nous sommes très déçus par l'annonce faite hier d'une accélération de la construction de logements» à Jérusalem et en Cisjordanie, a déclaré devant la presse le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney.

«Nous nous opposons à toute mesure prise par l'une ou l'autre des parties tendant à compliquer plutôt qu'à faciliter des négociations directes» entre Israéliens et Palestiniens, a ajouté M. Carney. «Les décisions unilatérales nuisent aux efforts visant à reprendre des négociations directes», a-t-il souligné.

Israël a annoncé mardi la construction de 2000 logements supplémentaires pour les colons et le gel des transferts de fonds palestiniens, une mesure de rétorsion après l'admission de la Palestine à l'UNESCO lundi. Les États-Unis ont annoncé de leur côté qu'il suspendaient leurs versements à l'UNESCO à la suite de la décision des pays membres de l'UNESCO.

La porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, a indiqué à la presse que l'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Dan Shapiro, avait fait part de l'opposition américaine au gouvernement israélien.

Elle a dénoncé la décision de l'État juif de geler provisoirement les transfert de fonds aux Palestiniens.

«Nous avons dit que nous pensions que la régularité des transferts de fonds (...) était importante et devait se poursuivre», a-t-elle déclaré lors d'un point de presse. Ces fonds «sont cruciaux pour renforcer les institutions palestiniennes et nécessaires pour financer l'avenir de l'État» que les Palestiniens souhaitent créer, a ajouté la porte-parole de la diplomatie américaine.

Les fonds gelés par Israël, d'un montant d'environ 50 millions de dollars par mois, correspondent au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens.

Ils assurent 30% du budget de l'Autorité palestinienne et permettent de payer 140 000 fonctionnaires palestiniens.