Le candidat à l'investiture républicaine en vue de la présidentielle américaine Herman Cain, dont la réputation est déjà écornée par des accusations de harcèlement sexuel, s'est insurgé lundi contre les affirmations d'une femme se présentant comme son ancienne maîtresse.

«Je savais qu'il était marié. Et je savais aussi que j'étais engagée dans une relation peu convenable», a confié lundi Ginger White à la télévision locale Fox News d'Atlanta.

Cette femme d'affaires a assuré que la relation avait pris fin il y a huit mois, juste avant qu'Herman Cain lance sa campagne. Pendant 13 ans, a-t-elle raconté, «il m'a couvert de cadeaux». «C'était très amusant, cela me sortait de ma vie monotone».

Herman Cain, seul candidat noir parmi les républicains engagés dans la course à l'investiture en vue de l'élection de novembre 2012, a tout nié en bloc avant même que Mme White ne s'exprime sur Fox News.

«Cette personne va m'accuser d'avoir eu une liaison sur une longue durée», a dit le candidat sur la chaîne CNN, niant farouchement avoir eu des relations sexuelles avec elle. «C'est quelqu'un avec qui j'avais une relation d'amitié».

«Je n'ai eu aucune liaison», a-t-il affirmé, précisant qu'il ne comptait pas abandonner la course vers la Maison Blanche, «tant qu'il aurait le soutien de sa femme».

Son avocat, Lin Wood, a cherché à dégonfler l'affaire, précisant qu'il ne «s'agissait pas d'accusation de harcèlement ou d'agression sur le lieu de travail qui doivent faire l'objet d'une enquête légitime concernant un homme politique».

«Cela apparaît plutôt comme des accusations relevant de la sphère privée, entre deux personnes censées être consentantes, sujet qui ne doit pas faire l'objet de la curiosité des médias et de l'opinion», a-t-il déclaré dans un communiqué transmis à Fox.

Ancienne coqueluche des sondages, Herman Cain est la cible depuis quelques semaines de quatre accusations de harcèlement sexuel, dont celles publiques de deux femmes.